Pour élaborer ce projet, nous nous sommes appuyés sur l’étude de Margaux CHAPEL « Parcours des jeunes en séjour de rupture : “la plus-value d’une prise en charge éducative atypique”.
L’AP organise des séjours de rupture au Sénégal depuis 2014. Des séjours de « suture » selon certains, en vertu de l’action cicatrisante qui s’opère pour des jeunes « à la dérive » ou en passe de le devenir.
Quand plus rien ne fonctionne, préférer la rupture loin de ses cadres de référence et repères familiaux. Il y a ce « courage » qui certes mérite d’être soutenu et accompagné.
Une distanciation nécessaire à la « réparation » de soi afin de poursuivre son chemin de vie.

« Personne ne repart d’Afrique tout à fait comme il est arrivé. »
L’Antre-Parenthese s’inscrit dans cette philosophie.

Pourquoi le Sénégal serait-il une opportunité ?
D’abord parce qu’être en terre inconnue, ces jeunes vont devoir se confronter à un mode de vie, à une culture ainsi qu’à des traditions inhabituelles. Par le prisme de cette expérimentation, accompagnés par des travailleurs sociaux, afin de pouvoir se re-questionner sur leur propre fonctionnement et également repousser leurs limites. Autrement dit poser un autre regard sur les autres comme sur eux mêmes.
Du fait qu’en bousculant leurs représentations ils vont pouvoir imaginer de nouvelles perspectives qui les dynamisent et enclenchent une modification possible de leur trajectoire.
Choisir cette mise à distance comme support à l’action éducative parentale, c’est leur permettre de vivre éloignés physiquement de leurs parents tout en maintenant le lien avec eux quand cela est possible.
L’hospitalité sénégalaise la « TERRANGA » est une véritable valeur de tradition d’accueil où le plaisir de recevoir est omniprésent. En Afrique même le « RIEN » se partage. C’est la notion « d’être ensemble », de solidarité nécessaire qui prime.